Origine
Le Cambodge est encore aujourd'hui un pays très rural et agricole, avec une importante production de céréales et de viandes.
Les productions de poivre au Cambodge sont mentionnées dans les rapports de l'explorateur Chinois Tchéou Ta Kouan dès le 13ième siècle.
Mais c'est à la fin du 19ième siècle (1863), avec l'arrivée des colons Français, que la région du Kampot connais un véritable essor dans sa production avec des exportations principalement orientées vers les pays limitrophes comme le Vietnam, la Chine, mais aussi la France.
Longtemps en conflit sous l'emprise dictatoriale des Khmers Rouges, puis de l'occupation par les forces Vietnamiennes, ce n'est qu'à la fin des années 90, après une stabilisation du pays que les productions de poivres connaissent un nouveau rebond, en misant notamment sur la qualité.
Car avec ± 30 tonnes de production ces dernières années, le Cambodge se place parmi les petits producteurs comparé aux 163 000 tonnes de production du Vietnam.
Le Cambodge revient ainsi sur le devant de la scène après des décennies d'absence avec ses poivres noirs, blancs et rouges en misant sur la qualité et l'origine, étant le premier poivre à obtenir une IGP (2010).
Poivre très en vogue au Moyen-Âge, le poivre rouge avait complètement disparu de nos assiettes pour laisser place aux classiques blancs, noirs et verts, plus facile à produire.
Après le grand succès médiatique du poivre rouge Pondichery réintroduit par la maison Thiercelin dans la fin des années 90, le Kampot s'y met aussi avec son propre poivre rouge.
Description
Différent de son voisin en Inde, le poivre rouge de Kampot se distingue par une couleur plus orangée avec des notes de caramel et de crème brûlée, tout en gardant un piquant soutenu propre à son terroir.
Si pendant longtemps le Kampot ne s'était pas particulièrement distingué pour sa qualité — avec une production atteignant presque 8000 tonnes dans le milieu du 20ième —, c'est en misant sur la qualité qu'il s'invite aujourd'hui sur nos grandes tables Françaises.